Tom McNAB

La grande course de Flanagan de TOM McNAB aux éditions j’ai lu

L’entrainement est physique, la course est émotionnelle.

C’’est l’histoire d’une course/spectacle, la Trans ’America qui se déroula en 1931 sur le sol américain. Une folie organisée par Charles C. Flanagan. Le pays est en en pleine crise économique. Le roman sorti en 1981 a eu un grand succès et a été traduit dans une quinzaine de langues.

Voici les caractéristiques de cette course.

Organisation : en 1931 départ 21 mars 1931 arrivée 16 juin 1931.

Parcours : Los Angeles – New-York 5 300 km.

Deux étapes de 40/45 km par jour, 6 jours sur 7 pendant trois mois.

Deux mille coureurs au départ dont cent vingt et une femmes et vingt médaillés olympiques. Soixante et une nations représentées.

Prix : Cent cinquante mille dollars pour le premier, cinquante mille dollars pour le second, en descendant jusqu’à deux cents dollars pour la centième place. Le total est de trois cent soixante mille dollars. Il y a aussi des prix d’étape offerts par des sponsors.

Inscription : deux cents dollars (deux mille inscrits donc quatre cent mille dollars) et chaque ville étape paiera une contribution. Négociation entre M Flanagan et le maire.

Logistique médicale : dix médecins, vingt masseurs. Certains concurrents auront leurs médecins et leurs masseurs personnels.

Logistique : douze arbitres pour éviter corruption et tricherie.  Trois repas copieux par jour par coureur, vingt tentes de cent lits seront montées et démontées au fil des journées pour assurer l’hébergement des coureurs.

Course unique au monde, jamais un homme a couru deux marathons par jour six jours sur sept pendant trois mois (5 300 km).

Départ 2 000 coureurs, premier jour après la première étape de quarante-sept km 210 abandons (10%). A l’arrivée, ils seront 862.

Le roman est bien structuré en vingt-cinq chapitres. Au début, il y a alternance, un chapitre sur la course elle-même et un chapitre sur un des héros/favoris qui espère empocher les cent cinquante mille dollars et assurer ses vieux jours.

C’est une véritable épopée, on ne s’ennuie pas au cours de ces six cent trente pages. Il y a sans cesse des rebondissements. Nous avons même droit à l’intervention d’Al Capone.

Le chapitre consacré à ces héros raconte sa vie la plupart du temps misérable dans un pays en crise et comment il en est arrivé à s’inscrire à la Trans ‘America.

Voici un exemple de coureur que j’ai choisi car pour moi le plus attachant.

Alexander Cole dit Doc : USA cinquante-quatre ans, il a couru plus de cent cinquante mille km, pulsation trente-quatre par minute. C’est le plus populaire coureur de fond des Etats-Unis. Il fait parti des favoris, pour lui, l’âge n’est pas un handicap au contraire car dans cette course, il faudra de l’expérience pour gérer la douleur, les petits bobos mal gérés tourneront en blessure, puis à l’abandon. Sa stratégie, courir les quatre mille premiers km à son allure (6 mn/km) sans s’occuper des autres concurrents mais toutefois rester à moins d’une heure du premier. Les mille derniers km c’est là que commencera véritablement la course. Il a participé à plusieurs Olympiades ensuite, il est passé professionnel pour gagner sa vie avec la course car devenu populaire après les Olympiades de 1908. L’engouement terminé, il a continué à courir pour lui et est devenu bonimenteur, vente de produits miracles. La Trans ‘America est sa dernière chance de gagner et de ramasser un pactole qui le mettra définitivement à l’abri financièrement

Ils et elles méritent tous notre attention car ce sont des héros enchainés à une aventure humaine hors norme digne des travaux d’hercule sauf que là, nous ne sommes pas dans la mythologie

Cette course existe, Wikipédia vous en dira plus