Marathon Man… Titi s’est attaqué à celui de Rennes (Par Thierry A.)

Pour parler de mon Marathon de Rennes du 27 octobre 2019, je dois restituer le contexte.

                Résultats complets du Marathon de RENNES ICI !!! (Notre Titi se classe 190° au scratch sur 1 338 arrivants) 

Après une année 2018 exceptionnelle en terme de chronos (Semis, Marathon) (Ndlr : 2 semi-Marathon bouclés en moins de 1h24 et le Marathon de Saumur sous les 3 heures), je connais un gros coup de mou : une activité professionnelle chronophage couplée à une baisse de motivation font que le premier semestre 2019 va s’avérer pauvre en entraînements.
Je profite de mes vacances début juillet dans le sud de la France pour trouver un défi pour me remotiver. Je ne trouve qu’un Marathon pour relancer la machine.
Au vu de mon état d’esprit, le plus proche géographiquement sera le plus facile. J’hésite pendant quelques jours entre Vannes et Rennes, avant de choisir ce dernier (c’est une semaine plus tard, cela me suffit).
Ceux qui me connaissent savent que je ne connais pas la demi-mesure. Je reprends l’entrainement « pleines balles » et je monte progressivement en régime entre « Courir à Pornic » et « les Foulées des Dunes ».

Foulées des Dunes – 15 AOÛT 2019

6 semaines avant le Marathon, je cours le semi d’Auray-Vannes qui doit me donner le LA pour Rennes. Un seul mot pour résumer la course : cauchemardesque !!! Reprise trop rapide et trop intense, un chrono minable (vu mes antécédents et un moral en berne).
Je poursuis malgré tout ma prépa. Mes séances en semaine se passent bien, mais mes sorties longues virent à la cata. Je suis tellement fatigué que j’annule toute ma semaine d’entrainement prévue 3 semaines avant le marathon.
Contre toute logique, je décide malgré tout de le courir avec en bonus un temps de  M….annoncé.

Dimanche matin, il pleut, il fait froid, le top ! Je prends ma navette de Rennes, direction Cap Malo. Arrivé sur place : bonne surprise (barnum, café, petit déjeuner).
8H35 = un commissaire a pitié de moi avec mon maillot de l’acl et me donne un poncho jetable (je suis frigorifié).
8h50 = la pluie cesse(merci mon dieu).Malgré tout,ma carence en préparation et mes courbatures ne m’incitent pas à l’optimisme.
9H00 = départ sans pluie, sans vent, température douce.
Malgré toute raison, je décide de partie en 4’15 au km, en sachant pertinemment que je ne tiendrai pas la distance (inconscience ?)
Les premiers km se passent bien. Je passe au semi sans forcer outre mesure en 1H29MN15 et je suis heureux (souvenir Auray-Vannes), même si je sais pertinemment que cela ne va pas durer très longtemps.
Les faits me donnent raison assez rapidement. Un manque de préparation couplé à un deuxième semi plus difficile ont rapidement raison de ma relative insouciance.


A partir du 25ème km, les jambes commencent à me faire mal. Au 28ème, je commence à décrocher de mon allure. Au 30ème, je suis dans le dur.
Au 32ème, un spectateur m’encourage « Allez le CJAC, allez Thierry, plus que 10 km », j’apprécie, mais je suis rincé. Je suis encore à ce moment en 4’30 au km.
Au 35ème, fin de chantier.J’ai très mal aux jambes et me retrouve en 5’10 (je ne redescendrai plus en dessous après).

Au 39ème, j’ai tellement mal que j’ai envie de pleurer. Au 40ème, entrée dans le vieux Rennes, (l’issue est proche) et là, surprise, un secteur pavé (P…..ça fait mal).
Dernière ligne droite, je vois le chrono au loin et je réalise que je peux franchir la ligne en moins de 3H10 (inespéré).
Subitement, j’oublie mes douleurs et je fonce sans réfléchir pour atteindre cet objectif (atteint en 3H09mn48S).

Le mal de jambes que je vais subir pendant 15 mn me rappelle à quel point ce marathon n’était peut-être pas raisonnable.
Je n’ai aucun regret mais une certitude : La préparation d’un Marathon ne doit pas se faire à moitié, sous peine d’en payer le prix.
Rennes est un Marathon au top niveau organisation et prise en charge des coureurs. A faire sans hésitations !!!
Quant à moi, j’ai déjà défini mon objectif 2020.
A suivre… (Ndlr : Quel teasing !!!)